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dimanche 28 mai 2017

Temple Shinto Ikuta

Retour obligé à Kobe, après une visite décevante de Nara. Remplie de chichis et de souvenirs, cette ville historique m'a laissé froid. Kobe possède en son cœur un joyau qui m'obsède par contre. Observé lors d'un survol, il s'agit d'un bosquet d'arbres centenaires qui semble se débattre entre les tours.


Ce bosquet est la survivance de la forêt contre laquelle fut bâti le temple Shinto d'Ikuta en 201 par l'impératrice Jingu. Les arbres sont devenus sacrés et la ville de Kobe a grandi autour de ce tabou.

  
On ne sait pas bien si c'est le béton qui menace les feuilles, où si le bosquet est un cancer vert qui ronge la ville. On pense à toute l'amoralité de la confrontation, que Miyazaki a si souvent mis en scène dans ses films .


Impossible de s'approcher suffisamment pour savoir de quels arbres il s'agit. On les imagine centenaires, leur houppier une couverture qui feutre les bruits de la ville. Des passereaux piaillant dans les branches et le cri des merles le soir, quand les réverbères s'allument.


Le fameux portail rouge qui marque l'entrée des temples Shinto est appelé Tori (鳥居). Wikipédia m'apprend que, du fait de sa fonction de séparation symbolique du monde physique et du monde spirituel, chaque torii traversé lors de l’accès à un sanctuaire doit être retraversé dans l’autre sens afin de revenir dans le monde matériel. Il n’est pas rare de voir des Japonais contourner un torii lorsqu’ils pensent ne pas repasser plus tard par cet endroit.

C'est chanmé le Japon.