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lundi 27 novembre 2017

Un fantôme et un ours un peu con

Dans les rues d'Osaka, quelques plantes au portail d'une maison et un fantôme de chiffon qui pendouille.

Dans un autre quartier d'Osaka, dont j'ai oublié le nom, une curieuse mascotte à l'air un peu con regarde en l'air avec ce qui ressemble à un sac à commission. A première vue il s'agit d'un ours, mais ça pourrait aussi bien être un tanuki. J'aimerais creuser la question.

samedi 11 novembre 2017

Des visages dans la rue

Difficile de voyager au Japon à travers le filtre "Street-View" sans ressentir un léger manque d'incarnation. Ce ne sont pas les passants qui manquent pas dans les rues, mais leur visage est systématiquement flouté. Même les publicités et les affiches électorales sont floutées. L'algorithme détecte des yeux-un nez-une bouche et hop, il gomme le masque. J'ai déjà du commettre plusieurs dessins avec un visage brouillé. Mais aujourd'hui j'en ai un peu marre. Je crois que je préfère leur inventer une identité.

Two creepy teenagers dans un décor post-apocalyptique, près de Kagoshima. 


Deux forcenés du travail manuel discutent près d'un temple à Osaka.


lundi 6 novembre 2017

Japon, voyage imaginaire

Nicolas de Crécy cite Fernando Pessoa à propos de la démarche de son carnet de voyage imaginaire à Lisbonne: "A quoi bon voyager ? Pour voyager il suffit d'exister". 

De retour de Lisbonne, il confia une quarantaine d'aquarelle à l'écrivain Raphaël Meltz qui s'en inspira pour construire un récit de voyage de 4 jours. Une expérience qui prend à rebours le traditionnel carnet de voyage en utilisant la puissance de l'imagination plutôt que l'entassement des preuves du réel. 

Je jubile en découvrant l'existence de ce travail, et je ne peux m'empêcher de reprendre Pessoa à mon compte, tant mon voyage au Japon lui semble lié:


"Voyager? Pour voyager il suffit d'exister.
Je vais d'un jour à l'autre comme d'une gare à l'autre, dans le train de mon corps ou de ma destinée, penché sur les rues et les places, sur les visages et les gestes, toujours semblables toujours différents, comme, du reste, le sont les paysages.
Si j'imagine, je vois. Que fais-je de plus en voyageant? Seule une extrême faiblesse de l'imagination peut justifier que l'on ait à se déplacer pour sentir. (...) C'est en nous que les paysages trouvent un paysage. C'est pourquoi, si je les imagine, je les crée, ils existent; s'ils existent, je les vois tout comme je vois les autres. A quoi bon voyager?"
(...)
Les voyages, ce sont les voyageurs eux-mêmes."

Fernando Pessoa, Le livre de l'intranquilité, 1913-1935


Une autre vue de ce fabuleux jardin de seuil à Osaka.