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lundi 30 octobre 2017

Jardin de seuil


A chaque fois que je les dessinais, je pensais à ces espaces que l'on rencontre si souvent au Japon comme des "jardins de rue". Je ne sais pas s'il existe un terme en japonais qui recouvre le concept. En fait, il s'agit bien plutôt d'occuper le seuil que la rue. Ce sont des "jardins de seuil". C'est à dire de l'interface entre la rue et l'habitation. Certains habitants ne l'utilisent pas du tout. La plupart s'en servent pour étendre l'espace habitable, toujours dans la limite du raisonnable et d'une décence civique, que j'imagine ici puissante et respectée. On occupe au maximum l'espace qu'occupe un vélo que l'on gare sur le pas de porte. 

Tout l'espace contenu entre la porte et la roue du vélo peut être rempli de son propre "chez soi", de son propre intérieur, que l'on aurait retourné comme une chaussette. J'ai parlé du tabou qu'il existait à se mêler de cet intérieur exposé. On doit passer devant comme on se fraie son chemin dans la foule: sans regarder sur les cotés.

Même la froide et algorithmique Google-car semble impudique à cet habitant surpris en train de bichonner un petit érable en pot. Je me sens délicieusement coupable de dessiner ce japonais dans son intérieur-extérieur et, finalement, je me dis que je n'aurais jamais pu le faire sans l'aide de la multinationale californienne, qui m'épargne d'avoir à voler moi-même ce moment!




lundi 23 octobre 2017

Objets du bord de mer

Quelques derniers dessins à Kamogawa, avant de repartir pour Kobe, pour rassasier ma fascination. J'avale avec gourmandise ces amas de filets, d'algues séchées, de baquets en plastiques décolorés par le soleil et de morceaux de bois rongés par le sel, avant de retrouver la ville.



mardi 17 octobre 2017

Petit port

Sauras-tu retrouver le petit pécheur qui prend le soleil dans ce petit port de la préfecture de Chiba?