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dimanche 17 septembre 2017

Le bec du poulpe

On achète 4 seiches sur le marché de Sète. On les prépare, on enlève la peau, les yeux, le bec. On mange les seiches avec de l'ail et de l'huile d'olive. En fermant les yeux, on rend grâce à Poséidon pour tant de volupté. Et puis on regarde ces 4 petits becs de chitine posés sur la planche à découper.
Ces petits becs sont communs à tous les céphalopodes, qui leur permettent de briser les carapaces de leurs proies. Certaines espèces injectent même du venin par celui-ci. Et l'on pense de nouveau à l'intimité de la femme du pécheur, qu'un poulpe géant fouit chez Hokusai.





On pense au tranchant tapi dans ce tumulte de chairs, au tranchant retenu, aux dents, au danger, à l'alliance d'Eros et Thanatos. A la tension entre ces pôles. A la gestion de la dualité des philosophies orientales. A l'investissement raffiné que peuvent mettre les japonais dans toute chose.



Et puis l'on tape "pieuvre" (たこ) en japonais sur Google...






lundi 11 septembre 2017

La pieuvre, le poulpe


Le poulpe (c'est la pieuvre, c'est pareil) est partout au Japon. Dans les assiettes, dans l'imaginaire, dans les fantasmes, dans les cauchemars. Dans les rêves de la femme du pêcheur (une estampe d'Hokusai).


De ventouses et du succion, d'horreur et de sensualité, il est question dans cet article de Agnès Giard qui connaît très bien le Japon et ses dessous.