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samedi 8 avril 2017

A voir le monde de si haut

Je suis resté trop longtemps à Kobe. Je tourne en rond, il faut le dire, je dois me remettre en mouvement. Un dernier dessin rapide, avant de partir, dans un quartier résidentiel du nord de la ville. 


D'un jardin en contre-haut descendent deux espèces exotiques. Le figuier d'Inde (Opuntia spp.), issue du continent américain, et la Griffe de sorcière (Carpobrotus edulis) d'Afrique du Sud, qui perturbent fortement les milieux côtiers où ils ont été introduit en Europe.

Les retrouver ici cote à cote, de l'autre coté de la terre, me sort de ma promenade japonaise exotique, pour me renvoyer directement à un monde globalisé, à l'internationale des paysages. Au continent théorique de Gilles Clément. Nous partageons avec le Japon le même exotisme. Il y aurait matière à espérer et à tirer quelque joie de cet internationalisme. Et, habituellement, j'ai plutôt de la sympathie pour ces vagadondes.

Mais elles m'ont tiré de ma rêverie et me revient en tête mélancolique les paroles de la chanson du globe-trotter Manset. Les capitales sont toutes les mêmes devenues.



Edit: J'ai écouté une interview de Gérard Manset, autour de cette chanson en particulier: putain mais quel sale type prétentieux! Il perd le bénéfice de l'antériorité,  je préfère me tourner définitivement vers l'interprétation de Bashung.




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